Devenue accro aux mondes de Gaiman depuis peu, je me délectais d'en entamer un nouveau.
Surtout son premier roman !
Et là, comme dans tous roman gaimanien, l'objet livre n'existe plus et on entre tel un fluide dans la mer, dans le flux du roman. Très précis, démarrant de manière parallèle : mondes parallèles, temps parallèles et personnages parallèles... on s'immerge plus ou moins, on aime rester entre deux eaux. Comment ces mondes vont ils se téléscoper? Comment les personnages vont ils se croiser? Pour quelles conséquences. On sent que ça va arriver, mais on connaît trop Gaiman pour savoir que cela ne se fera pas comme on le pensait. Imprévisibilité oblige.
On assiste au passage de Richard d'un Londres très commun et morose à un Sub-londres pris au pied de la lettre.
Richard Richard Richard, quel personnage étonnant, très dérangeant même, il a finit par m'obséder tellment il était normal, mais tellement que finalement il me paraissait insipide et peu crédible. Mince normalement quand on découvre un nouveau monde, on ne désire pas le quitter le plus vite possible, même avec des poursuivants assez... sanguinaires et cauchemardesques. Mais nan ! Là, il s'obstine à être normal, à désirer la normalité, même : ce qui est détestable à certain moment. On a envie de le secouer, de lui dire d'ouvrir les mirettes.
Heureusement, il y a tout à coup une prise de conscience. M'enfin, vu l'impact...
Finalement, c'est encore un tour et détour de Gaiman par rapport à ce qu'on attendait de lui.