Elwood, avait six ans quand ses parents avaient mis les voiles, élevé par sa grand-mère Hariet, son enfance avait été bercée par les paroles du révérend Martin Luther King contre le système de la ségrégation, résister à la tentation de la haine et de l'amertume.
Pour avoir été, le passager d'une voiture volée Elwood se retrouve à l'école disciplinaire de Nickel. Un établissement raciste jusqu'à la moelle où les jeunes délinquants reçoivent une formation physique et morale pour être remis sur le droit chemin.
Le cuir qui claque sur le corps, une lanière d'un mètre de long. Il existait quatre manières de s'évader de Nickel, la plus sûre, c'était la mort, la mort naturelle bien évidemment. Pas de croix blanches, pas de noms. Rien que des ossements attendant qu'on les trouve. le cimetière clandestin de l'école disciplinaire de Nickel.
Dans ce roman puissant, l'auteur nous raconte la vie d'un jeune noir dans un monde de blancs. Fasciné par les discours du révérend King, il croit en son avenir brillant dans un pays où les droits des noirs seront équivalents à ceux des blancs. Victime d'une erreur judiciaire, il est envoyé dans une école disciplinaire où règne en permanence la violence où les jeunes connaissent la terreur du matin jusqu'au soir
Colson Whitehead avec une écriture simple et toujours juste, sans jamais en rajouter, va à l'essentiel pour raconter les blessures raciales qui meurtrissent encore aujourd'hui l'Amérique. Ceux qui sont sortis de cette école disciplinaire réussissent à se bricoler une vie, à essayer de s'intégrer aux gens normaux ce qui semble le cas d'Elwood jusqu'à un retournement de situation final inimaginable.
Savoir que ce récit est inspiré de faits réels donne encore plus de résonnance à ce roman