j'eus préféré trouver ce livre errant un jour dans les forêts sauvages
les mots à moitié effacés gravés dans l'écorce ou inscrits par une répétition insensée de pas de danse
parce que les cabaneurs dansent et c'est bien la leur plus belle vertu
ils écrivent et c'est là leur plus grand vice
Je ne me savais avant ce jour la tentation pyromane
je lis le grand incendie de londres pour me donner du courage
apprendre le maniement du feu
je sais que ces clowns là aiment aussi faire tournoyer
des bâtons enflammés
les sarouels brûlent bien
le jour de l'incendie on ne cherchera pas plus loin
ça s'appelle le macramé je crois
où autre chose
dans macramé il y a déjà
un telos
lol
Je pense, soudain, à ce livre de Karl Kraus : la littérature démolie. Moment où le café viennois, où se réunissaient tous les bavards que comptait Vienne, devait s'effondrer sous la pression de promoteurs avides qui, défendant le profit, sauvaient aussi, malgré eux, la littérature. Ainsi, il en va de même pour moi, avec ces quelques gestes, la cabane incendiée.
Voilà l'introduction
Première braise.