J'ai la HAINE d'avoir perdu mon temps devant ce "chef d'oeuvre". Je ne remets pas en cause l'art coréen contemporain mais force est de constater qu'en matière de "pop culture" c'est du plagiat détérioré (plus chic, passé par la chirurgie esthétique) de ce qui se fait au Japon. Les "webcomics" des mangas de pacotille (il y a pour autant une belle traduction de bande dessinée en corée), cette série de MERDE un battle royale de MERDE. Les jeux, dont on s'émerveille, valent infiniment moins que ceux de n'importe quel manga de mind game (Liar Game, la série des Kaiju, One out, ce chef d'oeuvre qu'est Usogui même Gamble Fish - qui est bof, d'autres que j'oublie aveuglé par la HAINE)
L'Histoire est à CHIER, les organisateurs de ce jeu sont d'immenses bras cassés, entre la participante qui parvient à embarquer un couteau dans sa poche - et résiste au gaz somnifère, le flic qui parvient à s'infiltrer sans problème (surveillance de MERDE), ce même flic qui entre dans la chambre du "leader" sans déclencher aucune sorte d'alarme (par contre l'île est piégée avec une bombe nucléaire), le "leader" qui comprend qu'un intrus se trouve présent dans sa piaule mais décide de le chercher tout seul au lieu d'appeler ses séides puis...oublie l'existence de ce type. ON EST OU LA. C'est plus la Corée, c'est la Mongolie.
Les personnages n'ont aucune densité, aucun intérêt, tous plus stupides les uns que les autres.
Comment des individus sauf, vraiment, au plus fort du désespoir peuvent accepter de revenir sur cette île mortelle après l'avoir opportunément quittée Une île où on ne mange pas à sa faim, où on est entourés de psychopathes, où on participe à des jeux enfantins version pro gamer.
??? Ok, certains cas peuvent se comprendre (le mec qui se fera buter par la mafia quoi qu'il arrive par ex) ; mais dans le vrai monde, après une expérience pareille, tu souffres de stress post traumatique dans ce genre de cas et tu restes en PLS dans ton lit en espérant qu'un psychologue te propose une aide bon marché. Jamais tu y retournes, surtout lorsque tu comprends qu'une seule personne partira avec le pognon (une chance sur 200 ; sachant que cette chance c'est un jeu de massacre).
Puis, absolument pas convaincant ce mafieux qui craint la trahison d'un de ses compagnons criminel. Son groupe avait une chance unique de massacrer tout le monde, sans jouer...groupe qui, non, au final, préfère, sagement attendre le massacre. Ne parlons pas du laïus extrêmement gênant du "leader" sur l'égalité entre les participant·es alors que pour, au hasard, provoquer des tensions la distribution alimentaire se fait sur une base inégalitaire, alors que les jeux (celui des symboles à lécher) comportent, aussi, par leur nature même une inégalite structurelle. Tout sort du chapeau, les épisodes entretiennent les uns avec les autres un rapport atmosphérique, vague et non sériel. Ca se ressemble, c'est tout. Les contradictions...argh. JAI LA HAINE.
Le personnage principal, victorieux du jeu, après une dépression d'un an, s'apprête à retrouver sa fille aux Etats-Unis (avoir assez d'argent pour voir sa fille participait des raisons de son adhésion au jeu). Au dernier moment il change d'avis, se retourne dramatiquement (en faisant pitié) pour affronter les maîtres du jeu.
POURQUOI ? Le mec n'a jamais été construit comme un justicier courageux, c'est un type, ordinaire, gentil, avec un sens aigu de la justice certes...pas de là à devenir The Punisher...En plus TU VAS FAIRE QUOI FRERE. Ils ont des fusils, des millionnaires qui les soutiennent. Toi ? t'as les cheveux rouges.
La chute dramatique (le vieux, en vérité game master ennuyé) pue la merde, d'ailleurs, se trouve peu crédible. Ils ont voulu simplement faire un "plot twist" genre "on est TROP malins" alors que, d'évidence, ce vient comme un cheveu sur la soupe, une tentative désespérée de donner à l'ensemble une profondeur rétrospective. Ca n'a d'ailleurs aucun intérêt comme fin, en se repassant les épisodes de la série (sauf celui des billes à la limite) rien ne laisse deviner la fonction véritable de ce vieux. Ca a été bricolé sur le tard, quelques indices disséminés, tardivement (l'impossibilité d'accueillir les riches parieurs ou la partie de bille.
Le scénario n'a pas été écrit avec cette fin en tête, cet élément connu d'avance, vous reverrez, n'apporte rien à la relecture de la série. Un truc aussi peu indispensable...on aurait pu s'en passer (ah oui, ça donne lieu à un bavardage métaphisico-éthique qui fait pitié, parfois les personnages se piquent de philosophie, occidentale d'ailleurs, on comprend mal pourquoi ce vieillard, soudain, se montre capable d'empathie, d'ailleurs et veut participer au jeu, qu'est ce qui le transforme - l'humanise bizarrement - à ce point là ? La sensation de sa fin prochaine ? COME ON)
Et les gens s'émerveillent devant la beauté de HoYeon Jung alors qu'elle incarne un truc terriblement stressant qui détruit les gamin·es en Corée : la chirurgie esthétique. En Corée c'est un fléau, non la pratique en elle-même (au fond je suis fasciné par les transformations physiques volontaires) mais sa dissimulation et donc la beauté idéale (et donc le complexe) qu'elle produit. Soit dit en passant, les hommes aussi, en Corée (tous les membres des groupes de K-Pop cet autre étron culturel, venu du Japon) subissent la chirurgie esthétique ; une chose intéressante, à ce sujet, cette chirurgie tend à androginiser les visages et, quelque part, à confondre les genres. La virilité coréenne ressemble peu à la notre, les hommes n'affermissent pas des traits typiquement masculins, au contraire, tous et toutes séraphiques, sans âge. Visagesæ sans péché.
Voilà.