J'ai ouvert ce livre pour comprendre l'énorme engouement autour de celui-ci et savoir pourquoi il avait réussi à faire verser des torrents de larmes à travers le monde (et aussi parce qu'il était bien noté sur SC). Mais même remplie de bonne volonté, ça n'a pas marché, je n'ai pas accroché. Est-ce parce que je ne suis plus du tout habituée aux "livres pour ados" ?
Nos étoiles contraires, c'est une histoire d'amour entre Hazel et Gus, deux jeunes cancéreux. Mais malgré ce sujet à première vue dramatique, le roman ne m'a pas émue. Surenchère de clichés, lieux communs et niaiseries ? Pauvreté de l'écriture digne d'une rédaction de collégien ? Ridicule des personnages ? Pas assez de vraies émotions pour le sujet traité, ou justement trop de pathos mal géré qui m'a finalement rendue insensible ? Les raisons de ma déception sont nombreuses. J'ai parfois été sidérée par le vide des dialogues ou même des pensées de la narratrice Hazel, comme ce passage marquant qui apparaît dès le début :
"Je dois préciser quelque chose : il était canon. Si un garçon pas canon ne vous quitte pas des yeux, au mieux, c'est bizarre, au pire, c'est une forme d'agressivité. Mais un garçon canon..."
Sérieusement ?! Je n'ai pas envie de faire ma vieille dame mais je me suis tout de suite demandé quelle influence pouvait avoir ce truc sur les très jeunes lectrices.
On enchaîne sur des passages faussement philosophiques sur le sens de la vie, la maladie et l'amour, des métaphores censées couper le souffle du lecteur mais qui finalement rendent insupportable le personnage si prétentieux de Gus... ("je n'ai jamais fumé mais je me balade toute la journée avec une cigarette éteinte au bec, parce que c'est une image trop classe pour montrer que je suis invincible contre elle et que je suis un rebelle" oh, wouah). Tels sont les magnifiques éléments qui forment ce livre sans forme et sans réel fond.
Pour résumer, un roman très surestimé selon moi, qui m'a vite ennuyée bien qu'il se lise vite (merci !) grâce au style d'écriture simple (lol). Je range mes mouchoirs.