Hum. Bon.
Il est ici question de transhumanisme : que se passerait-il si nous avions des doubles dont on pouvait récupérer des « pièces détachées » ?
C’est ce que développe ce carnet : l’histoire d’une femme qui rejoint un groupe se cachant dans les bois pour vivre « autrement », pour sortir de la société.
Ce monde où la psychologie est omniprésente, où tout le monde est surveillé et vit en hauteur, m’étouffait. Je le trouve assez bien construit : on en sait finalement assez peu et pourtant on le sent, concret, existant.
L’ensemble est très touchant : ces gens disposent finalement de pas grand-chose, même leur corps leur est plus ou moins étranger, sans qu’ils ne soient véritablement au courant de ce qui se passe. C’est à la fois terrifiant et nécessaire : j’aime qu’on nous montre que des alternatives peuvent être construites. Finalement s’ils peuvent « tomber dans les fissures », nous le pouvons sans doute aussi.
J’ai beaucoup pensé à « Neverwhere » de Neil Gaiman, même si le propos y était beaucoup plus fantastique et fictionnel. Cette envie de fuite, de s’extraire d’une société proche de nous mais qui ne leur correspond pas.