M'a fallu 2 mois pour terminer ce petit bouquin mais je ne regrette pas.
Non pas que l'histoire n'est pas prenante mais le style d'écriture est si incroyablement particulier et original qu'il faut parfois plusieurs fois pour s'y replonger.
Un peu comme une eau glacée où il faut quelques essais avant d'enfin en profiter un minimum..
Mais pour être exact, avec Nous ce serait plus un bain brulant tellement ça brouille et ça endort. Kallocaine en serait le pendant eau gelée.
L'auteur m'a perdu parfois dans les métaphores et les temporalités de tel sorte qu'il m'était impossible de savoir si j'étais dans les rêves du héros, son interprétation des faits ou ses délires poétiques d'esclave névrosé perdu face à la subversion qui petit à petit s'immisce dans sa vie par le biais d'une histoire d'amour faisant sauter toutes ses certitudes passées.
Bref, parfois (souvent!) on ne comprend plus rien mais, ça va, ça passe.
Et vu l'époque et le lieu de rédaction (URSS, 1920) et bien me suis vite rendu compte vu le nombre de réf' dans des dizaines et des dizaines d'oeuvres de sci fi dystopiques suivantes que Nous, malgré un style parfois un peu trop perché, c'était un des piliers du genre.
Y'a même des oeuvres comme Aeon Flux dont on se demande s'ils n'ont pas purement et simplement recopié le scénario avec quelques détails plus modernes.
Alors si vous n'avez pas peur d'une lecture indigeste mais inspirante, ou que vous en avez l'habitude, foncez.
Ce bouquin est culte. Un peu comme Ainsi parlait Zarathoustra en version sci-fi.
Par contre c'est pas le bon plan pour commencer sa culture générale en récits dystopiques ou pour un bouquin de vacances, optez plutôt pour Kallocaine à la place.
Merci à Blast, et à l'émission Planète B pour la découverte !!