Comme toujours, une force émane du roman de Meckert, difficile à appréhender, jusqu’à ce que la fin réduise les discours (parfois confus ou à la morale incertaine) à une vacuité insurpassable. Il y a encore assez peu à sauver (à peine une touche d’innocence avec Christine), beaucoup à condamner. Il manque au livre un peu de poésie malgré les tentatives (les paysages, les pensées des deux sœurs accrochées aux lits) et le spirituel est insuffisamment questionné ou développé. Reste une vision du monde où les héros sont des bourreaux, les salauds des victimes et l’innocence muette.