Cause du premier point : ça se lit facilement.
Cause du deuxième point : il y a quelques passages justes. Mais vraiment quelques, hein. Ils m'ont tellement peu marquée que je ne saurais les citer, je me suis juste souvenue l'avoir pensé en lisant le bouquin.
... Si on peut appeler ça un bouquin. Au nom d'un principe démodé, je m'acharne à vouloir venir à bout de chaque livre que j'ouvre (sans succès parfois, avouons-le, mais ici c'était court donc je me suis forcée).
L'histoire est profondément plate. Autant Les Liaisons dangereuses sont grandioses et je leur attribue un majestueux 10/10 sans hésiter, autant cette réécriture est un affront. Le récit est bâclé : il y a des personnages inutiles et pathétiques, qui sont là au début et qui disparaissent sans autre procès au milieu du livre, des mails/lettres qui manquent pour qu'on se sente concerné une seule seconde et pour établir un ensemble cohérent, des personnalités faibles, incomplètes, affreusement bourgeoises et niaises... D'ailleurs les amitiés sont tellement niaises qu'elles me semblent trop plausibles pour être possibles et ça me dégoûte (j'espère ne pas être trop difficile à suivre). Les "ma chérie adorée" et les coups bas stupides derrière... Même ce qui se voudrait bien écrit, à la manière d'une Merteuil et d'un Valmont, me semble si peu approfondi et superficiel !
Ce qui me sidère, c'est que je n'ai même pas le sentiment que l'auteur veuille tourner ces personnages grossiers et caricaturaux en ridicule : elle se base en effet sur son expérience personnelle. Serais-je jalouse de son succès fou auprès des hommes ? Moui, méprisante je dirais. Autant c'est d'une classe intersidérale chez Merteuil, autant c'est puéril chez sa Camille.
Non vraiment : lisez l'original et abstenez-vous de ça. Quand je pense que j'espérais quelque chose de superbement réussi...