Friederich Hölderlin, poète allemand du XVIIIème siècle, génie insolite dont la production artistique fut très courte à cause d’une propension particulière à la folie, qui fait songer à Gerard de Nerval, est un emblème de la poésie allemande à l’instar de Rainer Maria Rilke par exemple. Les poèmes du «plus allemand » des poètes allemands, sont recueillis dans ce recueil, qui classe ces poèmes par genre. Qu’il n’y ait pas de continuité avouée et choisie par l’auteur, rend la lecteur ardue, d’autant plus que les thèmes abordés sont parfois obscurs pour le lecteur. L’évocation de Pindare et de mythes parfois peu connus éveillent la curiosité d’un lecteur aguerri qui sera sensible au lyrisme romantique du poète, qui parvient à transporter ses poèmes dans des mondes fantastiques et érudits. La lecture du recueil se vit comme l’entrée dans un nouveau monde, celui du poète qui ouvre son coeur et son esprit de manière érudite et alambiquée certes, mais qui n’en est pas moins attirante et séductrice pour l’amateur de poésie.