Sapphô, une des rares femmes grecques qui parvint à se distinguer et à laisser une marque dans les mémoires, et surtout, dans l’Histoire. Et quelle marque ! Il est impossible de passer à côté d’elle quand on s’intéresse à la Grèce antique, et elle était déjà admirée par les grecs anciens. Platon l’aurait ainsi surnommée «la dixième des Muses»*.
Il ne nous reste malheureusement que des fragments, plus ou moins longs, mais on parvient malgré tout à ressentir toute la passion, toute l’ardeur amoureuse qui animaient la poétesse. On ne peut également lire ces fragments sans une certaine émotion, face à cette voix unique qui a cherché à graver l’Amour dans sa poésie pour l’éternité, et qui a traversé les siècles pour arriver jusqu’à nous, humbles lecteurs du XXIe Siècle. Sapphô est peut-être la première à avoir chanté l’Amour d’une si belle façon ; elle a même créé sa propre forme métrique pour parvenir à son idéal de beauté : la strophe sapphique.
La figure de Sapphô est emblématique, Lesbienne (au sens propre comme figuré) la plus célèbre de l’Histoire, souvent associée à Alcée, son contemporain lyrique. Diotime avait raison, l’Amour est le véritable moteur qui permet à l’Homme d’atteindre l’immortalité en donnant naissance à de belles œuvres. Sapphô, elle, l’avait bien compris, et à travers sa poésie, elle a acquis sa place, bien méritée, auprès des éternels.
*«On répète qu’il y a neuf Muses. Quel manque de considération. Voici encore Sapphô de Lesbos, la dixième», dans les Epigrammes.