Deuxième roman de Carol Bensimon, publié initialement au Brésil en 2013, On adorait les cowboys permet de découvrir cette autrice grâce à ce qui semble être son meilleur livre ou en tous cas le plus connu. Peut-être est-il aussi en partie autobiographique puisque se déroulant entièrement dans l'état du Rio Grande do Sul, à l'extrême sud du Brésil, au nord de l'Uruguay, la région même dont est native Carol Bensimon, qui a vu le jour à Porto Alegre. Cette contrée dont les paysages et le mode de vie semblent rappeler davantage l'Argentine ou l'Uruguay (dans le roman, on boit d'ailleurs souvent du maté, appelé chimarrão, au sud du Brésil) est le théâtre d'un road trip pour deux jeunes femmes qui ne sont pas vues depuis un certain temps, après avoir été très proches. Il ne se passe rien d'exceptionnel dans On adorait les cowboys mais ce n'est qu'une des raisons pour lesquelles le livre semble relativement apathique, avec ses deux personnages féminins dont le lecteur n'arrive jamais réellement à percer l'écorce et dont les parcours de vie, commun ou séparé, ont bien du mal à passionner. Sans doute que la construction même du roman y est pour beaucoup, le récit se baladant sans cesse entre le présent et le passé, sans raisons particulières, et inopinément. On adorait les cowboys n'a pas les attraits d'un grand voyage car raconté de manière égale, comme sur une route sans relief, n'offrant que des panoramas plutôt monotones.

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le 8 avr. 2022

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