Edward S Aarons est un écrivain américain de romans d'espionnage qui a œuvré après-guerre et surtout pendant la guerre froide. Pendant la guerre, il était dans les Coast Guards. Autant dire que la plupart des romans concernent des affaires d'espionnage ou de contre-espionnage face à l'ennemi soviétique ou assimilé…
Mais pas toujours. En effet, "On fait la bombe" s'intéresse à un chef d'État d'Amérique du Sud viré de son pays à la suite d'un coup d'état "populaire" et réfugié aux USA avec de sinistres personnages comme l'ancien ministre de la Sûreté.
Ces gens-là, peu recommandables, n'ont qu'une intention qui est de retourner reprendre le pouvoir dans leur pays. Rien de plus facile si on profite des USA pour leur piquer quelques petites bombes atomiques de façon à revenir en force (et éliminer tout ce qui gène). C'est là que le héros habituel des romans d'Aarons, Sam Durell, apparaît pour tenter de récupérer toutes ces bombes avant qu'elles ne quittent le sol américain.
Sam Durell est un héros américain, patriote, cela va de soi mais aussi avec une composante romantique et humaniste importante. Par exemple, ici, si les sud-américains sont parvenus à s'introduire dans les milieux très fermés de l'armement militaire, c'est qu'ils ont bénéficié de complicité. Or il s'avère que le fameux complice est un ami très cher (d'université) de Sam Durell, ce qui complique significativement sa mission, car il a à lutter contre les sud-américains et à composer avec la police fédérale et d'autres corps d'Etat qui sont aussi sur le coup.
Roman d'espionnage avec un suspense bien monté et efficace jusqu'au bout. Bien entendu, on s'en doute un peu, le suspense ne concerne pas tant la récupération des bombes mais plutôt le devenir des différents protagonistes.