Première question que l'on est en droit de se poser à la vue de cet ouvrage est "Pourquoi?". De même que "Pour qui?".
Appréciant en partie l'humour de Christophe Aleveque, je me suis laissé tenter, ce qui est déjà une réponse partielle à notre seconde question.
Ensuite, je suis assez friand de tout discours alternatif concernant les grandes problématiques économiques ou politiques dont certaines bases ne sont jamais remis en question ("il faut réduire les retraites","il faut baisser les charges", charges qui pour rappel n'existent pas en tant que tel mais cotisations oui, les mots sont essentiels dans ce genre d'échanges...). Bref, il est ici question, comme le titre l'indique si subtilement, de la dette. Sujet ma fois fort intéressant, si l'on en juge par la place occupé dans les débats politiques du terme et de qu'il conditionne en terme d'orientation politique.
Là ou le point est intéressant, c'est que, bien que forcément engagé, l'approche de l'ouvrage est, avec humour (un peu lourd soyons honnête), de casser les idées reçues sur la notion de dette globalement. Le ton reste trés léger et il faut avouer que certains aspects théoriques sont survolés très (trop) rapidement, ponctuellement au détriment d'une certain compréhension, mais globalement la promesse est tenu et on parcourt l'essai avec plaisir et sans aucun prise de tête. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet ou qui ont des exigences de rigueurs plus avancés, je ne pourrais que vous recommander l'ouvrage de David Graeber 'Dette, 5000 ans d'histoire' qui aborde le même sujet, avec encore une fois un certain partis pris, mais qui est toujours rafraîchissant car en opposition avec la pensé dominante actuelle.
Je recommande son livre qui ne nécessite pas un investissement intellectuel trop lourd (un doux euphémisme même...), mais qui a le mérite de présenter 2/3 points de manière suffisamment pédagogique pour en saisir les subtilités et les enjeux, permettant d'avoir un peu de recul sur ce que l'on entend à longueur de temps dans les médias.