Cette pièce de théâtre à la particularité de mal finir : alors que tout le récit essaie de réconcilier tant bien que mal l’amour réciproque qu’éprouve Camille pour Perdican. L'histoire finit par la mort de Rosette qui représente l’incarnation de l'innocence. Ce qui a pour conséquence la rupture définitive de Camille et Perdican. À cela s'ajoute une dimension politique, en effet, Perdican émet une critique des autorités religieuses, il les accuse d’avoir corrompu l’amour de sa vie : Camille, créant en elle une hostilité envers les hommes et la déception qu'ils peuvent apporter, dans la vision de ce qu'est l'amour chez les religieuses du couvent.
De surcroit, les cause de toutes ces péripéties viennent d’une seule chose : l’orgueil qu’éprouve les deux protagonistes. Pour Musset on ne peut aimer qu’à condition d’éprouver l’antithèse de l’amour, c’est-à-dire au prix d’une haine abominable longue et sinueuse qui fera mal et qu'il faudra accepter quoiqu'il arrive.
On y retrouve enfin, des éléments de la littérature pastoral : une idylle dans un lieu rural pleine de poésie, Rosette représente le côté champêtre de la paysannerie adepte des batifolages et de la légèreté de l'être lorsque celle-ci se retrouve limité par ses conditions matérielles.
« Connaissez-vous le cœur des femmes Perdican ? » Cette phrase est, tout comme Le Cid, le thème principal de l’œuvre : Qu’est-ce que l’amour et comment connaitre quelque chose qui nous dépasse ?
« Tous les gens du village à qui j'ai parlé ce matin m'ont dit que vous aimiez votre cousine, et que vous ne m'avez fait la cour que pour vous divertir tous deux »
Ce passage apporte une réponse à la question que se posait Camille : Perdican ne connait pas l’amour car il badine avec, or, on ne badine pas avec l’amour.