BWARK.

Le théâtre ? J'aime. La lecture ? J'aime. Les deux conciliés ? Ça ne me dérange pas. Mais Musset... Ah ! Alfred (tu permets que je t'appelle Alfred ?) que de pleurs et de chagrin dans ton cœur malheureux. Tout cela m'en retourne l'estomac.

J'ai vécu cette lecture comme une réelle indigestion. Une écriture fluide c'est certain mais si de Musset n'avait pas été "de" Musset peut être ne connaîtrions nous pas son nom à l'heure actuelle.
Cette pièce de théâtre à lire dans un fauteuil est sous l'emprise d'un lyrisme lourd et mauvais où le seul sentiment que l'auteur cherche à faire ressentir au lecteur est de la pitié. Nous sommes bien obligés d'avoir un minimum de compassion pour ce pauvre Perdican qui se noie dans son propre malheur ! Si nous riions à cela ne serions-nous pas des insensibles, des sans-cœurs ?
NON. J'affirme que non ! On ne badine pas avec l'amour, pièce représentative du drame romantique a été à mes yeux une réelle comédie, mon plaisir à lire cette oeuvre ne se trouva que dans la moquerie (oui je l'avoue) de ces interminables scènes coulantes.

Je voudrais ajouter (!) et cela me semble d'une importance capitale (!!) que les passages les plus connus, les répliques les plus belles (ou les moins laides, c'est selon) sont dues non pas au génie de Musset mais à celui de son amante George Sand. Vous ne comprenez pas ? Bien, explication en citation :
"J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
Cette pépite qui est l'une des répliques pour laquelle on retient la pièce est en fait de la plume de George Sand (!!!). Ça vous en bouche un coin pas vrai ? Musset l'Usurpateur ! A cette époque de son existence, Musset était en pleine rupture amoureuse. Entretenant une relation épistolaire avec son amante, un jour une lettre de Sand arrive (datée du 12 mai 1834 si vous voulez tout savoir) et ce sont ces mots exactement qui sont inscrits sur le papier. Et voilà. Alfred est aujourd'hui une figure de la littérature française et c'est George, l'artiste véritable (c'est une hyperbole, n'allons pas trop loin tout de même) qui sombre dans l'oubli...

Pour finir je dirais qu'On ne badine pas avec l'amour n'est qu'une longue plainte, une agonie infâme de l'amour tiraillé et idéalisé. Un drame sans égal où les violons jouent du début à la fin sans s'arrêter, ce qui leur vaut, on ne peut le leur reprocher, quelques fausses notes et dissonances.

Alfred de Musset, pleureur inégalé, tu ne me convaincras pas.
Tybriel
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le 22 nov. 2014

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Tybriel

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