L'autrice, philosophe enseignant à Chicago soumet un nouveau point de vue sur la soumission.
Comment traiter de la soumission sans passer pour une explication essentialiste et naturaliste ? En quoi la domination masculine contribue à la soumission des femmes dans un caractère systémique ?
Manon Garcia tente dans une approche interindividuelle de traiter de 3 formes de soumission : l'une comme disposition à obéir, l'une comme le fait de se soumettre et d'obéir et une troisième qui serait de se rendre après avoir combattu, qu'on nommera résignation.
Parler de soumission renvoie à une connotation négative autour de la dépendance et de l'obéissance face au pouvoir qui s'exerce sur elles. Leur situation apparait volontaire. Elle définit donc la soumission comme l'action de se soumettre, de façon active ou passive.
Une domination sans soumission est fondée sur une violence instable pour l'autrice. La soumission volontaire pure est l'adhésion à une domination générale (1 sur le shéma) qu'elle soit capitaliste par exemple ou sexuelle (bdsm par ex.) renvoyant à un consentement.
Elle parle de la théorie fém. de Simone de Beauvoir comme par exemple de la tyrannie de l'espèce où les femmes se soumettent, à la procréation par ex. vis-à-vis de l'espèce et que cette soumission s'est ancrée assez durablement depuis l'émergence de notre espèce. Si les femmes ne portent pas plainte, elles sont victimes, qu'on ne s'étonne pas si elles ne se vantent pas d'avoir porter plainte ou dénoncé des actes. De même, on comprend la posture de certaines femmes de considérer celles qui portent plainte se "victimisent". Mais doit-on le légitimer ? Non. Elle critique Freud et son "problème économique du masochisme"
Enfin, elle soutient que la soumission, loin d'être une forme d'immoralité est plutôt une injonction individuelle mais s'inscrivant dans un système de structures sociales cloisonnant cette soumission. Le choix de la soumission pour elle n'est pas définitif et sa remise en cause est possible.