J'ai découvert Auður Ava Ólafsdóttir avec Rosa Candida, premier roman pour lequel j'avais eu un coup de cœur. Le second, L'Embellie, m'avait beaucoup moins convaincue. J'ai retenté ma chance avec Ör (2017), ce cinquième livre publié en France par Zulma.
Il est ici question d'un homme déboussolé, solitaire et malheureux, de cicatrice, de réparation et de voyage. Cet homme n'a pas encore 50 ans mais presque. Un peu avant son anniversaire il décide de tout quitter et de partir dans un pays catalogué dangereux qui se relève difficilement de la guerre, pour y disparaître et en finir avec sa petite vie. Sa volonté de mourir est évoquée dés le départ, de manière simple et détachée. Il n'en fait pas un drame. Jusque-là ça va à peu près. C'est après que cela se gâte.
Une fois arrivé dans ce pays d'orient qui reste indéfini pour le lecteur, il se met à rafistoler toute la ville, notamment à l'aide de la perceuse qu'il avait eu la bonne idée de prendre avec lui (mouais). Cette occupation se révèle cathartique.
Je n'ai pas adhéré au développement de l'intrique qui voit le personnage progressivement minimiser ses problèmes qui lui apparaissent bien dérisoires face aux souffrances vécues par la population survivante de ce pays dévasté.
Le récit est trop naïf, trop factice et surtout trop métaphorique.
Au vu des critiques dithyrambiques quasi unanimes il faut croire que peu de personnes ont appréhendé cette lecture sous le même angle que moi ^-^.
http://allmadehere.fr/2018/01/lectures-de-janvier/