Si tu pensais que Chuck Palahniuk, le maître de la provocation littéraire, allait encore une fois repousser les limites du bon goût pour livrer un roman aussi subversif que Fight Club ou Choke, Orgasme est là pour te rappeler que parfois, vouloir être trop edgy, ça tourne à la panne.
L’histoire suit Penny, une femme qui découvre que les orgasmes lui donnent une sorte de super-pouvoir : celui de voir l’avenir. Alors évidemment, comme on est chez Palahniuk, le récit est bourré de sexe, de personnages détraqués, de situations absurdes et de critiques à peine voilées sur la société de consommation et la superficialité du monde moderne.
Le gros point fort ? C’est du pur Palahniuk. Cynique, trash, bourré d’humour noir et d’idées barrées. Il balance toujours des punchlines bien senties et des situations qui semblent tout droit sorties d’un cauchemar sous acide. Si tu aimes ses délires habituels, il y a des moments de génie.
Le hic ? C’est du Palahniuk… en pilotage automatique. Le côté provocateur devient forcé, l’intrigue est un prétexte à des situations grotesques qui n’apportent pas grand-chose, et à force de vouloir choquer, ça devient prévisible. Penny, l’héroïne, peine à exister autrement que comme un concept, et on finit par lire tout ça avec un haussement de sourcils plutôt qu’avec un vrai intérêt.
Bref, Orgasme, c’est un roman qui tente de secouer son lecteur avec du sexe et du grotesque, mais qui manque de profondeur et d’impact pour être vraiment marquant. À lire si tu es un fan inconditionnel de Palahniuk… mais si tu veux du génie subversif, mieux vaut retourner aux classiques de l’auteur.