Bref un ouvrage à l'image de son auteur

Il est (parfois) heurtant de se confronter à Michel Onfray.

Il l'est tout autant pour Vincent Cespedes.

Le nouveau philosophe star de la téléréalité (Les traitres) et des réseaux sociaux peut être aussi énervant qu'il sait être intéressant.

A l'image du 1er chapitre dans lequel il brosse un tableau unilatéral d'un monde (en 2015) qui laisserait les "Jeunes" (sic) sur la route. Contrairement aux années 60...

Je laisserai aux "soixante-huitards" décider d'eux mêmes si la France était si belle à l'époque.

Le second chapitre est plus intéressant. L'auteur détaille son propos pour préciser comment et pourquoi la jeunesse est censurée dans les médias traditionnels.

On pourra discuter du vrai ou du faux mais force est de constater que si les "jeunes" (sic) ne regardent plus la télévision pas plus qu'ils ne lisent les "grands journaux" de la presse écrite, c'est forcément pour partie qu'ils ne s'y retrouvent pas sur le fond et sur la forme.

Enfin l'épilogue - louable - rate son but. Je n'ai rien compris à ce qu'il faut faire (que la société ne s'efforce déjà à mettre en oeuvre) pour "réconcilier les générations".

Aucune solution pratique que ce soit pour les familles, les entreprises ou le système éducatif.

Je cite la conclusion :

Le lien d'inspiration : l'intelligence critique, contre la critique de l'intelligence. Tout ce qui veut tuer le Rire qui discute de tout et imposer le Sérieux indiscutable mérite notre critique la plus fine et la plus inspirée.

Dont acte... Bon courage pour aider la jeunesse avec ça !

Bref un ouvrage à l'image de son auteur : provoquant, avec une part de justesse dans l'analyse mais une incapacité à englober les problématiques réelles de chacun pour proposer des solutions pratiques.