Ayant vu une bonne critique d’un livre de cette autrice, je me suis laissée tenter.
Je n’ai pas vraiment accroché, ni pour la forme, ni pour le fond.
La forme tout d’abord est franchement désagréable. Pourquoi le choix de faire des paragraphes entiers de dialogues sans mise en page ? Les retours à la ligne sont des procédés classiques et efficaces pour laisser respirer les dialogues. Ici, il est fréquent d’enchaîner les phrases en perdant l’interlocuteur. Il faut sans cesse se concentrer sur qui dit quoi… si l’autrice a voulu être originale, c’est réussi mais très désagréable.
Le style est aussi problématique. Il y a une dissonance permanente entre les personnages et le vocabulaire employé. En bref, on n’y croit pas.
Les 4 héros de notre histoire utilisent un vocabulaire qui ne correspond pas à leur âge, pire ils font vieux.
On arrive vite aux problèmes de fond.
Les personnages ne sont pas impactants. Dans 2 semaines j’aurai oublié leur histoire.
Les mails entre les deux filles sont terriblement pompeux. Jamais 2 amies de 30 ans n’écriraient des messages pareils.
L’autrice aurait à la rigueur pu utiliser une excuse comme un travail universitaire pour justifier ces passages mais non.
Et finalement, en temps que quarantenaire, je n’ai pas compris comment des personnes de 30 ans pouvaient être autant sclérosées dans leurs vies.
Eillen se sent vielle parce qu’elle n’a pas fondé de famille et pense que sa vie est finie.
Simon a réussi sa vie professionnelle mais tout semble le laisser indifférent sauf dieu et quand il s’agit de relations de couple il manque cruellement de maturité.
Alice est le personnage le moins compréhensible. À aucun moment je n’ai eu d’empathie pour elle. Pauvre petite fille riche et célèbre qui coupe les ponts avec ses amis parce que vraiment la vie est dure (la politique, les relations humaines, l’environnement …)
Le seul qui a des raisonnements plus crédibles, c’est Félix qui est encré dans une réalité économique tristement réaliste pour le coup. Mais son histoire avec Alice n’a pas vraiment de sens.
L’autrice se veut dans la tradition du réalisme mais je trouve au contraire que tout sonne faux.
Même la notion de consentement est dévoyée (pendant les scènes de sexe, c’est caricatural, la spontanéité a totalement disparue).

Et j’espère sincèrement que les 25-30 ans sont un peu plus optimistes et créatifs parce que sinon on va se faire chier.

Unopiu
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le 8 janv. 2025

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Unopiu

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