En le lisant, je me disais clairement que je ne pourrais pas résumer ce livre, en donner les grandes lignes.
A la limite, je peux vous dire que Jean Louis Fournier a deux enfants et que les deux sont lourdement handicapés. Voilà. Après ? Ben après il écrit comment il l’a vécu pour ses enfants, pour lui et pour les autres.
En même temps, c’est pas un pavé, donc c’est pas une réflexion de 6000 pages sur le handicap. C’est les pensées d’un papa. Et c’est extrêmement touchant. Tout en étant dit sur le ton de la légèreté mêlée à l’amour que cet homme a pour ces deux garçons.
Je ne vois pas d’autres moyens que de vous proposer quelques extraits pour illustrer mon propos et surtout celui de l’auteur.
A quoi reconnait-on un enfant anormal ? Il ressemble à un enfant flou,
déformé. Comme si on le regardait à travers un verre dépoli. Il n’y a
pas de verre dépoli. Il ne sera jamais net. Il y a aussi ceux qui
disent : « l’enfant handicapé est un cadeau du ciel ». Et ils ne le
disent pas pour rire. Ce sont rarement des gens qui ont des enfants
handicapés. Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : «
oh fallait pas… ». Quand je parle de mes enfants, je dis qu’ils ne
sont pas comme les autres. ça laisse planer un doute. Einstein Mozart,
Michel-Ange n’étaient pas comme les autres. De toute façon, il n’y
aura pas de miracle. Si les enfants handicapés, comme je l’ai déjà
entendu dire, sont une punition du Ciel, je vois mal la Sainte Vierge
s’en mêler en faisant un miracle. Elle ne voudra certainement pas
intervenir dans une décision prise en haut lieu.