Tu verras c’est spécial. Voilà ce qu’on m’a dit quand je l’ai emprunté.
Le dessin : ce n’est pas vraiment le style graphique que j’apprécie. Le trait est n’est pas net (beaucoup de reprise), tout (ou presque) est un noir et blanc, l’aspect général reste « brouillon » et Manu Larcenet dessine les nez aussi bien que moi ^^ Mais en même temps, certaines planches sont très belles, très réalistes.
L’histoire : Le récit alterne entre l’interrogatoire de Polza par deux inspecteurs de police et les flash-back de celui-ci correspondant au déroulement de son histoire pendant sa garde à vue. Il est accusé du meurtre d’une jeune femme, Carole. Les quatre tomes sont le récit des rencontres et aléas de la vie qui l’ont mené jusqu’à cet assassinat.
Alors qu’est-ce que le Blast ? C’est les seuls passages en couleur. Qu’est-ce qu’ils sont vraiment ? On en a une idée vague mais on en comprend la réelle signification que dans les dernières pages du tome quatre, alors un peu de patience.
Donc finalement, en s’habituant au dessin, oui j’ai apprécié et même beaucoup, cette histoire. Et, même si cette saga est plutôt célèbre, si vous ne la connaissez pas, j’espère pouvoir vous donner envie d’y jeter un coup d’œil (surtout qu’elle est complète en quatre volumes).
Le blast c’est l’effet de souffle suite à une explosion, et la saga BLAST de Manu Larcenet, c’est un peu ça aussi, une histoire explosive qui vous souffle.
C’est une bonne découverte de l’histoire, on comprend rapidement de quoi il s’agit. On se rend compte de la « philosophie » particulière du personnage principal (C.f. les citations en fin d’article), qui malgré sa physionomie peu avenante et pataude, n’est pas la moitié d’un abruti. Il est seulement un peu trop soumis à son environnement et subit de plein fouet son « inadaptation » à la société.
Le voyageur change ses yeux, le touriste ses billets.
La vérité est plus facile à dire qu’à entendre. .
En 1967, lors de ses adieux à la scène, un journaliste visiblement
intrigué par sa décision, demanda à Jacques Brel ce qu’il fuyait. IL
réfléchit quelques secondes, tête baissée, puis, sur le ton de celui
qui sait qu’il faut sans fin répéter les choses, il dit … « Quand
quelqu’un bouge, les immobiles disent qu’il fuit ».