Après avoir chassé le Mal dans le temps et dans l'espace, le duo Lucie Henebelle-Franck Sharko est de retour pour le traquer à la fois dans l'infiniment petit et dans le monde entier. Enfin, surtout Sharko à vrai dire. Car la pauvre Lucie, frappée par la grippe comme une bonne partie des effectifs du 36, quai des Orfèvres, doit laisser son cher et tendre se battre seul comme dans le bon vieux temps. Et la lutte est loin d'être gagnée d'avance.
L'absence de Lucie est l'occasion pour Thilliez de nous présenter de nouveaux personnages. Ceux de Pasteur. L'un des chercheurs en particulier, Amandine, a le cerveau suffisamment atteint pour devenir une bonne candidate pour le rôle de l'enquêtrice secondaire. Car en plus d'être brillante, Amandine est poissarde. Son bonheur détruit lorsque son époux développa un SIDAA sapant toutes ses défenses immunitaires l'a bien détraqué. Les précautions ont fait place à la paranoïa et la médecine est devenu plus néfaste que la maladie.
Elle vient se greffer à une enquête commencé il y a plusieurs années et qui a de fortes chances d'aboutir ici.
Car nous retrouvons dans Pandemia des éléments déjà croisés par le passé. Éléments qui prennent de l'importance au point que les enquêteurs réalisent bientôt que ce à quoi ils ont eut à faire jusqu'à présent n'était qu'une partie de l'iceberg. Ils ont fait face aux hommes de main dans Angor ou Atomka : au tour de la tête.
Pressés par l'imminence de la catastrophe, catastrophe mondiale qui plus est, nos enquêteurs se mettent en quatre et, de nouveau, vont sacrifier plus qu'il ne pensaient dans leurs enquêtes.
Cela nous donne un thriller au rythme effréné dans lequel nous faisons face à plusieurs types de tueurs. Êtres dérangés, esprits brillant détraqué ou assassins microscopiques, difficile de dire lequel est le plus effrayant. Tous en tout cas, sont déterminés, et les plan machiavéliques se dessinant au centre du cercle démoniaque est génialement pensé. Si simple et si complexe. Si facile à réaliser et si destructeur...
Ma seule déception a vrai dire, concerne le final. Peut être ai je lu trop de Maxime Chattam, mais la surprise n'a pas été à la hauteur et j'avais sentis le coup venir... La chose n'en est pas moins bonne - elle est même brillante- mais la surprise n'était pas au rendez vous et l'affrontement final manque un peu de panache. Un petit goût de trop peu entre le,moment où l'on découvre l'Homme en Noir et la fin de l'enquête.
Rien de bien dramatique donc, et ce Thilliez est, comme à l'accoutûmé,,absolument fascinant. Difficile à lacher, il nous entraîne encore une fois dans des enquêtes passionnantes et nous présente de nouvelles facettes du Mal. Amandine ne restera probablement pas mon personnage favoris mais cette nouvelle tête n'est pas désagréable et l'équipe du 36, aussi décimé soit elle, est toujoirs aussi agreable à suivre.
Un thriller à la hauteur qui clôt l'enquête qui se cachait sous les précédentes avec brio.