Autobiographie apparemment bien romancée d'une artiste underground.
On y parle bien évidemment de drogue, d'alcool, énormément de sexe. Tout ceci de façon très crue et parfois un peu (trop) dérangeante. Ames sensibles, bon courage.
Le parcours de cette artiste qui parle plutôt de ses relations humaines plutôt que son activisme artistique est singulier. Rester saine d'esprit en plein New-York ? Peu y arrivent. Elle n'en fait pas vraiment partie. On vit ici les instants de survie, la manière dont elle utilise son corps pour manipuler tous les hommes qui l'entourent. Sa manière pour libérer cette tension sexuelle crade palpable à tous les coins de rues, dans les bars sordides est pleine de perversions, d'horreurs.
Le sexe ici n'est pas raconté dans un but érotisant, n'est pas empreint de désir mais est sale, libérateur, une puissance venant de la chair et menant à des perversions toutes plus choquantes les unes que les autres.
Ce roman n'est pas si noir mais est assurément perturbant. Dans ce monde et ce pays si puritain, qu'on le soit ou non, les propos peuvent être interprétés comme une provocation.
Certains parlent de poésie, j'avoue ne pas avoir perçu cette notion, du tout. On ne peut même pas parler de la réalité d'une certaine scène, juste du vécu d'une personne underground, tentant de vivre ou survivre dans ce monde avec la seule arme qu'elle possède: son corps.
Une expérience particulière, dérangeante.
Et je ne sais toujours pas quoi en penser, quelques semaines après la lecture.