Musso est un membre éminent de ce groupe d'écrivains dont j'entends tout le temps parler (et pour cause !) sans jamais avoir lu une seule de ses œuvres.
Anticipant mes bonnes résolutions de la nouvelle année et suivant un conseil de lecture, je me suis procuré ce livre pour découvrir "l'univers Musso".
Premier point et pas des moindres, son écriture est simple, lisible et très naturelle. Même si cela dépend du style de lecteur, ce livre est accessible, qu'il s'agisse d'une lecture occasionnelle ou d'une lecture boulimique. Pour ma part, il fut lu lors d'une journée très productive en télétravail.
Ce qui tient autant du style d'écriture qu'un thème semi-policier semi-psychologique. La partie "policière" est constante et assez bien maîtrisée. C'est bien pour cette partie que je souhaitais découvrir les multiples rebondissements. Sujet émouvant (la perte d'un enfant) et tragique (disparition soudaine) sont en général un bon cocktail.
Le deuxième axe de ce roman, son traitement psy est lui plus faible. Disons que tenter d'analyser la perte d'un enfant en si peu de pages, elles-mêmes entrecoupées de retours en arrière, est peut-être ambitieux. Complètement ambitieux, même.
Je ne suis jamais contre une pluralité de personnages (et donc des points de vue) pour construire un raisonnement plus large mais certain d'entre eux m'ont laissé dubitatif.
Typiquement le personnage d'Evie est parfaitement dispensable, tant dans sa construction personnelle que dans son apport au scénario. D'autant plus vérifiable lors du dénouement final.
Le père et l'héritière - parodie de Paris Hilton sont bien au centre du jeu. Un troisième personnage semble de trop.
Je ne saurai dire -pour l'instant- si le style est similaire sur tous les bouquins de l'auteur mais parfois, à plusieurs moments de la narration, Musso établit un postulat -sorti de nulle part- qui lui permet de se débarrasser de quelque chose d'encombrant. Typiquement, Eriq, le nouveau copain de la mère de famille, est sacrifié en quelques lignes après une péripétie pourtant forte en émotion par une phrase du type "Mais pourquoi ai-je aimer un trou du cul pareil?" . Point à la ligne. Allez, ça dégage. On passe à autre chose.
A travers cet exemple, on sent un peu la précipitation d'un livre ne pouvant pas dépasser un certain nombre de mots (vu que la cadence de sorties des livres en question est assez stricte) ce qui rend douteux certains choix narratifs.
Bref, on continue et on voit ce que cela donne pour la suite !