Gerard élève seul ses trois garçons. Klaas et Kees, les jumeaux de seize ans et leur petit frère Gerson sans oublier le chien, Daan . Vous êtes en droit, chers lecteurs, de vous demander où est passée la mère. La réponse est simple. La mère a quitté le foyer familial, pour s'envoler vers l' Italie, sans pour autant laisser d'adresse. Elle se contente d’envoyer des cartes postales. pour les anniversaires et Noël. Cependant, les trois frères forment une fratrie heureuse, entourés de leur père. Ils mènent une vie ordinaire, jusqu'à ce dimanche matin, où tout bascule. Un accident de voiture, et Gerson se réveille à l'hôpital. Aveugle!!!!!!!
Cette intrigue, dont les narrateurs sont tour à tour, les trois protagonistes, y compris, le chien, confirme que chaque instant de vie est important. Il faut savoir en profiter. Vivre avec un handicap quel qu'il soit n'est pas chose facile, surtout quand il survient après un accident. Gerson est un petit garçon courageux. Il doit s'adapter à sa nouvelle vie. Il doit apprendre à vivre constamment dans le noir
Il se sent oppressé Tout est tellement noir que très souvent sa gorge est serrée. Ses autres sens vont se développer davantage et c'est tant mieux, puisque, dorénavant Il va devoir uniquement se baser sur la voix, sur l'odeur, ou encore apprendre à vivre avec les doigts.
Toutefois, de temps en temps, il sait se montrer infect, en particulier, le jour de son anniversaire, mais quand il s'en rend compte, c'est trop tard, le mal est fait. Les autres sont tristes. Du coup, il est encore plus désagréable.il doit être capable de comprendre que son entourage n'est pas responsable de son handicap. Au contraire, Gérard, Klaas et Kees font tout ce qu'ils peuvent pour l'aider à surmonter cette épreuve. Le braille, lire avec les doigts, Gerson ne veut pas y penser. Il se refuse à fréquenter d'autres aveugles.
Gerbbrand Bakker est un auteur néerlandais que je découvre. Son texte est émouvant. Il aborde le thème du handicap avec beaucoup de délicatesse. Il sait sans doute que même si c'est un thème sur lequel on a beaucoup travaillé pour essayer de faire changer l'opinion sociétale, il reste encore beaucoup à faire; pour que la société porte un regard encore plus neutre et moins effrayé sur le handicap. Et je sais par expérience que la peur peut, parfois rendre les gens agressifs. Et que parfois, les personnes en situation de handicap, doivent faire face à "la bêtise humaine"