Mea culpa, carpe diem

C’est une intrusion dans la vie d’une famille, qui montre la complexité de l’être humain, et tente de comprendre des actes ou des attitudes, mais différemment selon les angles d’implication des individus. C’est un roman qui nous parle parce que chaque protagoniste peut nous être proche, en étant fragile, vulnérable, blessé. C’est une lecture qui suscite un dialogue intérieur… :
- Sois honnête, fais un petit examen de conscience, observe ta propre famille… : on trouvera bien des actes dont il n’y a vraiment pas de quoi être fier, ou des vérités bien cachées…
- Ha ! Des non-dits ou des erreurs, tout le monde en vit, c’est comme ça qu’on se construit et qu’on avance ! Le cadavre dans le placard, ou le secret abominable enfoui au fond de la poche avec un mouchoir par-dessus, ce n’est heureusement pas si fréquent. Et quand bien même, si chaque génération ne se débarrassait pas d’une certaine culpabilité à cause d’histoires anciennes, l’humanité n’existerait plus !
- Et bien moi, je n’ai pas trouvé si facile de comprendre les cheminements de vie de Jeanne, Lino, Céleste, ou Marguerite ! Odieux ou pitoyables, manipulateurs ou victimes…
- Alors regarde Milo ! C’est son innocence et sa spontanéité qui forcent l’amour des autres, c’est par lui que finit par exploser l’harmonie de façade, et c’est pour lui que chacun fera des efforts…
- Justement, faut-il toujours un drame pour que la vérité apparaisse ? Et est-ce que la vie et les relations de Jeanne, Lino, Céleste ou Marguerite seront sûrement meilleures ensuite ?
- Je ne sais pas, mais pour le coup, la souffrance est mieux comprise et il y a un élan pour réparer l’injustice…
- Hum… Pardonnable, c’est ça ?
- Ah… Y a-t-il un autre moyen d’échapper aux temps de la colère, de la haine, de la vengeance, et de l’amertume ?