J'ai littéralement dévoré ce petit livre, qui m'intéressait au plus haut point, impatiente de voir ce qu'il allait faire de notre Paris. Oui, ce livre est une petite merveille d'inventivité et de création. Il nous décrit une capitale ouverte sur la mer, industrielle qui n'est pas sans penser ce qui s'est passé dans les villes d'Europe de l'est au moment de la guerre froide. Et bien, ici, vous êtes un peu dans ce genre de régime. L'argent est tout, l'industrie fait travailler des gens plein peau qui sont payés une misère pour faire un travail répétitif et pour couronner le tout, la machine est en train de supprimer de plus en plus d'emplois. Pour la partie politique, vous avez un régime autoritaire qui contrôle parfaitement les arts comme le théâtre avec des fonctionnaires, et des statue à la gloire de l'industrie! Évidemment, ce que Jules Verne avait prédit ne s'est pas passé chez nous, mais ce n'était pas très loin de sa vision dans d'autres parties de l'Europe.
A côté de tout ça, j'ai trouvé la fin décevante. Elle nous montre la déchéance du personnage principal et la lourdeur du texte nous montre bien sa détresse, mais il n'est pas vraiment mort à la fin, et ce n'est pas une fin heureuse non plus. Je me suis demandée s'il n'y allait pas y avoir une suite sur une autre page, mais non. Je dois dire que je suis resté sur ma faim.
Cette petite lecture visionnaire m'a fait rêver dans un Paris d'un autre siècle, m'a aussi rappelé les dérives qu'un pouvoir tout-puissant peut exercer. La fin, n'est pour moi pas aboutie, et manque de quelque chose.