Je découvre Prévert plus en profondeur par ce livre : ne connaissant de lui que ses poèmes à succès populaire, je découvre avec stupéfaction le poème sur lequel s’ouvre le recueil et je comprends évidemment immédiatement que ces histoires de tête de mules n’ont rien de la biologie mais bien du mouvement surréaliste dont j’ignorais que Prévert faisait partie. C’est donc évidemment moins accessible que les poèmes lyriques auxquels je m’attendais mais le l’engagement populaire évidemment omniprésent me séduit très vite et je me laisse porter par ces proses argotiques sans queue ni tête, avec l’intime conviction que chercher à comprendre vraiment ce que je lis serait une erreur de débutant.
Entre quelques pages des proses évoquées se glissent quelques poèmes plus simples, au sens noble du terme, épurés et emplis d’émotion, dans lesquels Prévert excelle évidemment. mention spéciale à « Pour toi mon amour » que je trouve sublime.