N'ayant jamais vu Downtown Abbey je ne pouvais pas trop prendre pour référence la qualité du scénario. Reste que la quatrième de couverture était assez attrayante: Angleterre des années 60, des retrouvailles imprévus, des sauts dans le passé et des secrets.
Et bien je me suis vraiment fait chier pendant 500 pages. Je lui accorde trois points pour le contenu historique. Qui savait que l'Angleterre a accueilli une élite ultra-bourgeoise façon 19ème siècle avec les bals et tout le tralala jusque fin des années 70? Pas moi et j'ai eu envie de me plonger là-dedans après la lecture. C'est une belle peinture de société figée dans ses valeurs démodés et l'auteur en sait quelque chose. Mais même si ça c'est bien chaque fois qu'il en parle c'est pour dire la même chose dans les mêmes mots.
Pour en venir à l'histoire, le pitch c'est deux anciens amis devenus ennemis suite à une dispute (dont on ne nous dit trop rien et quand finalement on nous la dévoile se révèle décevante), forcé de reprendre contact parce que l'un va mourir et qu'il veut retrouver la mère de son fils, ancienne amie de leur cercle étudiant. Le narrateur, qui n'a pas de nom pas de physique pas grand chose en fait si ce n'est que c'est le seul qui a 'réussi sa vie', se plonge dans leur passé commun. Et là on commence l'écriture bateau: un chapitre = une femme. Y'en a six et SURPRISE *spoil' ce n'est aucune d'entre elle. Enfin on le voit venir dès le début parce que ça pouvait pas être la première sinon le livre n'aurait pas fait 500 pages. #sherlock
Entre chaque rencontre avec une femme de son passé, on a un paquet d'info historique sur l'Angleterre de l'époque, toujours la même donc c'était excellent pendant les cent premières pages, à sauter après sans regret.
Et pour finir sur le grand secret, qu'on crame aussi quelque part au milieu du livre, et bien en fait super twist c'est le summum du kitsch amoureux d'une livre à l'eau de rose. Tout le monde s'aime encore et que tout le monde, en retrouvant son passé, a eu la réalité de sa misérable vie qui lui a sauté aux yeux et j'en passe.
Maintenant que j'ai super bien vendu ce livre, ne l'achetez pas et, dans le pire des cas, empruntez-le à quelqu'un.