Personnage très médiatisé, adaptation de son point de vue. Et moi, qu'est-ce que je dis? Je dis non.

Pauvre âme en perdition, livre dérivé du film Disney La Petite Sirène.

Bien qu'il s'agit du tome 3 dans l'ordre chronologique de la saga des Disney Vilains, il est le premier rédigé de la saga dans l'ordre de parution des divers livres consacrés à nos méchants préférés.

Ce qui se ressent extrêmement dans l'écriture mais, surtout, par le fait que le récit se déroule à vitesse grand V sans que nous n'ayons le temps de profiter de l'histoire racontée entre les pages alors que Miroir, miroir savait prendre son temps en étant plus long nous faisant ainsi apprécier son récit du début à la fin.

Enfin, même si Pauvre âme en perdition avait été plus long, il aurait tout de même été difficile de profiter du récit raconté.

En effet, malheureusement, contrairement à Miroir, miroir étant brillant en nous faisant voyager dans un château morbide, Pauvre âme en perdition ne nous fait ni rêver, ni nager dans les magnifiques profondeurs de l'océan.

Pourquoi? Parce que, tout d'abord, la Sorcière des mers qui est censée être au centre de l'histoire est reléguée au personnage de second plan les trois sorcières du premier tome prenant bien trop de place dans le récit du livre.

Ensuite, le récit commets une grave erreur: celle de rendre Triton bien trop cruel envers Ursula et les humains...

Ce qui fait que le personnage n'est pas ce qu'il est censé être à savoir un être borné ayant des préjugés sur les humains mais étant passif envers eux et ne les tyrannisant pas pour autant; mais croyant être dans son bon droit dans ses actions excessives envers sa fille qu'il aime. Cela nous fait mettre bien trop en empathie avec Ursula au point d'être "presque" de son côté durant tout le récit si elle n'avait pas commis des actions répréhensibles et violentes envers un village entier, Ariel et Eric ou trahit les trois sorcières pour accomplir pleinement sa vengeance.

Ainsi, Pauvre âme en perdition commets involontairement l'erreur de nous faire ressentir que les actions d'Ursula, aussi violentes soient-elles, envers Triton sont "presque" totalement justifiées (alors qu'Ursula est censée être une méchante) alors que Miroir, miroir nous avait mis en empathie envers la Méchante Reine tout en nous montrant qu'expliquer ses actions ne signifiait pas qu'elles étaient excusables pour autant.

Ainsi, contrairement à Ariel dont on reconnaît la personnalité semblable à celle du film original, les personnages de ce dernier ne sont pas du tout fidèles à eux-mêmes dans cette réadaptation. Par conséquent, le récit devient bancal et peu appréciable.

C'est vraiment dommage car l'univers de l'histoire et le background d'Ursula avaient un énorme potentiel pour raconter une bonne histoire de méchant/anti-héros. Malheureusement, le récit de Serena Valentino est bien trop maladroit ayant le c** entre deux chaises car Serena Valentino ne savait pas encore montrer que la méchanceté d'une personne peut être le résultat d'actes discutables de la part d'un individu moralement gris mais pourtant pleins de bonnes intentions à la base; et que ceux de l'individu devenu méchant sont intolérables et doivent être stoppés.

S'il n'était pas indispensable de lire Pauvre âme en perdition pour comprendre le tome suivant étant Maîtresse de tous les maux ayant une bien meilleure réputation que son prédécesseur...

..., ce tome serait dispensable et devrait être ignoré.

Si vous voulez une meilleure histoire sur Ursula, lisez Twisted Tales: Profondeurs de l'océan dont l'histoire se déroule dans un univers alternatif où Ursula n'est pas vaincue et a réussi à battre Ariel et Eric semblant bien plus prometteur que Pauvre âme en perdition.