Ce texte italien de 1994 a moins d'ambition esthétique que politique. Notre auteur anarcho-communiste se vautre dans le "théâtre d'ombre antifascite" (pour reprendre l'expression de Lionel Jospin) afin de redonner une légitimité à ses idées internationalistes et remonter le lecteur gauchisant contre le gouvernement Berlusconi.
L'intrigue se résume en une phrase : au cours d'une période, les années 30 au Portugal, représentée de manière manichéenne, un brave journaliste apolitique voit sa conscience s'éveiller à la lumière du gauchisme, le conduisant à soutenir indirectement les glorieuses Brigades Internationales en Espagne.
Comme de coutume, on tape sur un mouvement qui est mort des décennies auparavant, on fait un parallèle vaseux avec un gouvernement actuel parce qu'il aurait la prétention d'être à droite, et on se sent "résistant". L'esprit de Don Quichotte est toujours aussi profondément ancré dans la gauche, obligée de se réinventer l'ennemi dont elle rêve.