Roman théologique moins équilibré que le tome 1

Tout est dans le titre je crois.

J'avais apprécié le premier tome de cette trilogie d'un genre original, empruntant à la science-fiction le thème du voyage spatial, mais puisant davantage son inspiration dans la philologie, la théologie, l'histoire des religions... que dans la physique.

Nous retrouvons le héros du premier tome qui, revenu de Mars ("Malacandra"), est envoyé sur Vénus ("Perelandra") pour servir un dessein qui lui est inconnu.

Impressions de lecture. Il m'a fallu du temps pour finir ce roman, plus que pour le premier tome. En effet, après deux chapitres qui servent à introduire le lecteur à la situation, le voyage est effectué au chapitre 3, et les chapitres 4, 5 et 6 relatent la découverte du monde

À la fin le récit redevient assez plat, parce que cette conclusion est pour Lewis un prétexte afin d'achever son programme.

Un roman théologique. Je dis programme car l'auteur veut, beaucoup plus visiblement que dans le volume 1, tenir à son lecteur un propos théologique, catéchétique, sous la forme du roman. C'est idée que je trouve très bonne, mais qui était mise en oeuvre avec plus de délicatesse dans le tome précédent. La théologie était distillée, suggérée, au cours de l'aventure.

Dans Perelandra, elle occupe des pages entières de discussions entre personnages, et le livre vire au dialogue philosophico-théologique. Sachant cela, on peut y trouver grand plaisir, car Lewis comme à son habitude présente des idées frappantes, qui m'ont donné matière à réfléchir.

Mais en tant que roman, c'est un peu raide.

Note : 5/10. Je rejoins l'autre critique faite sur ce livre : si vous cherchez à lire de la SF, lisez plutôt le tome 1, et contentez-vous en. Celui ci ne pourra plaire qu'aux lecteurs curieux de catéchèse, de roman à thèse. À cause du côté claudicant (un chapitre romanesque, un chapitre catéchétique) et des longueurs déplaisantes, malgré l'intérêt de certaines pages, je mets 5 sur 10 : il y a du bon à garder, mais un plaisir mitigé.