Dire que je me suis forcé pour aller au bout de « Perfidia » est un doux euphémisme. Je me suis vraiment arraché. Et pourtant, je suis un fan de James Ellroy depuis maintenant plus de 20 ans. J’étais tout excité à l’idée de lire ce livre. Pensez donc : une préquelle au fabuleux « Quator de LA ». Et au final, une énorme déception. La faute d’abord à un style d’écriture plus classique que d’habitude (Il manque l’effet « coup de poing » typique de James Ellroy) et parfois très brouillon (certains chapitres sont passionnants, faciles à lire et font véritablement avancer l’intrigue, alors que d’autres sont complètement imbuvables et sans aucun intérêt. Ensuite, On a le droit à une galerie de personnages plus au moins intéressants (ripoux violents, assassins, alcooliques et drogués s’entremêlent au fil des pages). Mais c’est surtout l’enquête policière sur le meurtre de la famille Watanabe qui a fini de m’achever. C’est pourtant sensé être le cœur du livre. Et au lieu de cela, on a le droit à une enquête complètement bâclée, incompréhensible et mise au second plan au profit des mésaventures de Smith, Parker, Ashida et Kay Lake. C’est vraiment dommage car le contexte (Le quotidien du LAPD en Décembre 1941) était très intéressant et pouvait donner lieu à quelques chose de merveilleux. Mais non. J’espère bien que James Ellroy va se reprendre pour la suite car ce nouveau « Quator de LA » commence bien mal. Ma note : 5/20