Justine Augier a indéniablement une belle plume. Son style est élégant et maîtrisé, et son talent d’écriture se ressent dès les premières pages. Pourtant, cette qualité est vite noyée dans un flot de citations et d’informations techniques qui alourdissent considérablement le récit.


L’affaire Lafarge, avec ses dimensions juridiques, géopolitiques et humaines, est un sujet ambitieux et original. Mais le livre souffre d’un sérieux problème de rythme. Les répétitions, les longueurs et l’accumulation de détails techniques rendent la lecture laborieuse. J’ai fini par m’arrêter à la moitié de ce livre de 300 pages, bien trop long à mon goût pour un sujet aussi aride.


Malgré des points intéressants, comme les dynamiques de pouvoir ou la mise en danger des ouvriers, ces éléments restent dilués dans une structure trop dispersée. Le traitement manque également de nuance : les dirigeants sont caricaturés, et les ouvriers idéalisés. Une exploration plus psychologique et littéraire aurait rendu ce récit bien plus captivant.


En bref, malgré une plume indéniablement talentueuse, ce livre manque de souffle narratif et de tension pour vraiment captiver. Dommage, car le potentiel était là.

may_h10
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il y a 8 jours

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