Critique improvisée

Salut Ibrahim,

En tant que musicien depuis plus de 30 ans, je ne peux que rendre hommage à ton ouverture d'esprit, ta bienveillance et tout ce que ton livre suscite comme sympathie en moi.

Tout ce que tu racontes de ta formation musicale en France me parle : j'ai moi-même réussi à me tenir éloigné des sentiers battus et rebattus (malheureusement pour le reste de ma carrière, mais c'est un autre sujet) parce que dans les années 90 il n'y avait pas beaucoup de choix en la matière.

J'ai apprécié : les moments de ta jeunesse, qui n'ont apparemment pas tous été super folichons aux débuts, les anecdotes musicales tellement parlantes (la rencontre avec Marsalis confirme tout le mal que disait Miles de lui) et surtout tes beaux projets d'orchestre lié à l'improvisation.

En effet je rejoins à peu près tout ce que tu dis sur cette façon de voir les choses, je suis très heureux de voir qu'en tant qu'outsider tu puisses continuer cette belle carrière qui est la tienne.

Après au niveau littéraire proprement dit, certains passages auraient pu être un peu raccourci : je pense que ton éditeur t'a laissé un peu la bride sur le cou et on sent que tu t'es fait plaisir. Soit.

A propos, tu connais ce roman graphique de Zeina Abirached, "Le piano oriental" ? C'est le pendant pianistique de ta trompette à 1/4 de ton (wink).