On n'y va pas par 4 chemins : la drogue c'est mal, faire de la musique c'est bien mignon quand on est ado mais faut que ça rapporte, le rock'n'roll c'est une musique de décadents, et gnagna...
Bref, tout le discours typique de boomers qui "eux" sont passés par là.
Et quand en plus les persos, leur histoire, s'inspire ouvertement d'un groupe assez spécifique aux USA à savoir Fleetwood Mac, on se demande un peu si on va rester regarder ou pas...
Oui, Riley Keough, petite-fille d'Elvis, est jolie et très bonne actrice : oui elle a bossé énormément son perso pour ressembler le plus possible à Stevie Nicks. Avec des éléments que l'on doute perso : la gamine esseulée dont la mère ne voulait pas, mmh comment dire ? Allô Lisa-Marie ?
Oui l'histoire entre son perso Daisy et l'autre chanteur Billy est directement inspirée par celle rocambolesque de Nicks avec Lindsey Buckingham, à coup de chansons d'amour en mode "je t'aime, moi non plus - faisons une compo là-dessus et racontons notre life à des millions de fans en délire, dans des stades surchauffés". C'est carrément du pompage à ce niveau : idem pour les quantités astronomiques de coke dans la série.
Non, la période "rock FM US" des années 70 dont les groupes comme les Eagles ou Fleetwood Mac sont emblématiques, n'est pas la plus passionnante non plus il faut dire. Elle arrive comme un reflux réactionnaire et bling-bling à la vague de libération début 70's poussée par des groupes british.
A son actif la série est bien filmée (la photo est superbe), bien jouée et bien montée et se laisse regarder sans déplaisir.
Mais comme d'habitude on passe sur le fond de ce qui pousse des types à monter des groupes pour, comme disait Brel, "aller dire à des milliers de gens ce qu'ils n'oseraient pas dire à leur bobonne"...
On attend donc encore la série musicale qui osera aborder honnêtement cet aspect sans caricature.