***AVERTISSEMENT à tous les énamourés de l'auteur - Critique sévère - Décline toute responsabilité en cas de pâmoisons intempestives***
Non, décidément, je ne comprends pas... mais alors vraiment pas, ça me dépasse ! Ce que je ne comprends pas ? Sans rire, l'engouement chronique pour une auteur qui ne parvient définitivement ni à m'émouvoir, ni à me faire sourire, encore moins à me faire rire.
Je ne vois absolument pas le but de "Pétronille" or je veux croire qu'une oeuvre a quand même un but, même riquiqui, ne serait-ce que par respect pour ses lecteurs.
Je ne vois donc pas d'intérêt à cette autobiographie fictive ; je n'y décèle malheureusement que le style affecté d'une intellectuelle nombriliste très occupée à parler d'elle - comme se doit de le faire tout nombriliste digne de ce nom. On ne peut plus parler de "roman personnel", c'est bel et bien du cirage d'ego. De lieux communs en caricatures, Amélie Nothomb, qui visiblement aime jouer avec les ficelles de la narration et tenir son lecteur en équilibre entre les notions de narrateur et d'auteur, nous dépeint deux figures féminines qui s'attachent petit à petit l'une à l'autre (ou donnent l'impression de le faire) sans pour autant réussir à créer de lien d'affection entre ses personnages et le lecteur. Est-ce qu'il y a vraiment un lecteur qui ait été attendri par le spectacle de cette camaraderie de beuverie un peu facile ? C'est fort tout de même de traiter du thème dense de l'amitié sans susciter d'empathie.
Je ne doute pas qu'il y ait dans "Pétronille" un savant et subliminal jeu de miroirs à travers lequel Amélie se retrouve en Pétronille et où Pétronille rêve de se voir en Amélie, le tout à travers le pétillement évanescent des bulles de champagne mais je suis passée totalement à côté. L'enivrement de l'auteur par ses propres mots, la complaisance qu'elle ne prend pas la peine de masquer pour son narrateur, son double fictif, la suffisance et le manque de naturel dérangeants de sa plume, enfin l'affectation dont se teinte sa réussite, ne m'auront pas procuré la douce euphorie de l'ivresse mais m'auront tout simplement et vulgairement soûlée.