Depuis ma lecture il y a quelles années de Les piliers de la terre, je suis tombé sous le charme de la plume de Ken Follett. La capacité de l’auteur gallois à générer des histoires denses s’appuyant sur une riche galerie de personnages est remarquable. Depuis, je lis régulièrement un ouvrage de cet écrivain, récent ou plus ancien pour me finir une idée plus complète de son univers littéraire. Le dernier en date dans lequel je me suis plongé s’intitule Peur blanche. Sa parution date de presque vingt ans maintenant.
L’histoire se construit autour d’un laboratoire appartenant à une entreprise spécialisée dans les biotechnologies. Ses employés travaillent sur la conception d’un vaccin permettant de soigner un certain nombre de virus mortels. Je trouve cette thématique toujours intéressante car elle nous plonge dans un domaine à la fois fascinant, scientifique et réaliste. Je dois bien avouer que la pandémie que nous vivons actuellement influe quelque peu sur le regard que j’ai pu porter en découvrant les enjeux de l’intrigue.
Comme souvent chez Ken Follett, le nombre de protagonistes est important. Néanmoins, malgré un casting riche, l’intrigue se centre majoritairement sur Toni. Il s’agit d’une femme de caractère responsable de la sécurité des lieux. Sa personnalité la rend tout de suite attachante et charismatique. Ses passés professionnel et sentimental ont l’air compliqué et sont amenés à enrichir notre perception de l’héroïne.
Le point de départ de l’intrigue est le décès d’un employé du laboratoire. Ce dernier est mort d’un virus mortel qui n’aurait jamais dû sortir des bâtiments. Se met ainsi en place une gestion de crise qui se développe sur plusieurs axes. Ses pans sécuritaires, médiatiques et économiques se mêlent. Beaucoup de décisions sont à prendre en peu de temps. L’ampleur et l’importance des enjeux génèrent immédiatement une tension forte et une lecture naturellement passionnante.
L’essentiel de l’histoire se construit autour d’un cambriolage. Vu les enjeux du butin mis en jeu, le suspense prend une ampleur intéressante. Comme tout acte de ce type dans un lieu ultra protégé, les questions que le lecteur se posent sont nombreuses. Qui organise ce vol ? Pour quelles raisons ? Comment vont-ils s’y prendre pour mener à bien leur entreprise ? Évidemment, tout ne se passe pas exactement comme prévu. La situation dégénère. Cela intensifie fortement la lecture. L’auteur offre à cette occasion un rôle important à ses protagonistes secondaires qui apporteront chacun leur écot à l’ensemble. La construction narrative alterne les points de vue entre ceux des « méchants » et ceux des « gentils ». On s’attache rapidement aux « gentils ». Ils sont pour une grande partie des personnes qui n’auraient jamais dû se trouver dans une telle situation. Cet état de fait rend notre empathie à leur égard d’autant plus aisée.
Au final, la lecture est prenante. J’ai dévoré l’ouvrage très rapidement. Le fait que l’intrigue soit condensée sur deux jours offre une densité prenante. Ce livre est une lecture de vacances que je recommande vivement. Certes, les personnages sont plus manichéens que dans les précédents romans que j’ai lus de cet auteur. Mais ce léger bémol ne remet absolument pas en cause mon envie de prolonger ma découverte de la bibliographie de Ken Follett. Je vous encourage à en faire de même.