Où l'auteur manque son véritable sujet...
Je m’attendais à un essai dans la lignée de « Philosophie en séries ». Bref j’entrevoyais déjà des analyses philosophiques palpitantes à partir de jeux, de personnages, de mécaniques de jeu, de contenus narratifs, etc.
Hélas, de l’attente à la réalité, il y a un fossé énorme…
Voilà le parfait exemple du livre qui manque à mon sens son véritable sujet. « Philosophie des jeux vidéo », vous dites ? On pourrait s’attendre à ce que l’ensemble de l’œuvre gravite autour de cette thématique claire. Pourtant, force est de constater que l’essai n'envisage la philosophie qu'à travers un contenu chronologique souvent peu palpitant, de la définition du jeu vidéo à ses mécanismes spécifiques, en passant par les théories sociologiques qui l’encadrent. Il est donc question d'un historique, porté par quelques réflexions et anecdotes très intéressantes. Un historique envisagé à travers un point de vue philosophique général, qui ne semble jamais ni très clair, ni très pertinent.
Par ailleurs, et c'est vraiment le principal point faible, l’auteur donne l’impression de vouloir tout conceptualiser. Son essai, qui démultiplie références et termes pompeux, finit par ennuyer. A force de vouloir trop intellectualiser, on finit par se prendre les pieds dans le tapis.
Une lecture qui est donc clairement dispensable pour les amoureux du jeu vidéo. Si, toutefois, vous avez envie de découvrir la genèse et l’histoire de l’industrie vidéoludique sous un angle plus analytique, qui sort des sentiers habituels, vous pourriez toutefois y trouver votre compte.
Si, comme moi, vous attendiez une comparaison entre les philosophies et différents jeux vidéo, passez votre chemin !
En ce qui me concerne, vous l'avez compris, le rendez-vous est totalement manqué…