Tendu de faire un article sauce Lou qui défend ce roman.


J'ai assisté y'a pas masse de temps à une présentation des nouveautés de la rentrée littéraire et parmi le flot de sujets et d'auteurs qui m'ont fait appréhender ce grand moment financièrement intéressant pour nous libraires (j'vous jure j'arrête les syntaxes soutenues après), j'ai retenu celui qui cause d'une petite partie de la vie de Michelangelo, cowabunga !


Bon en fait j'me suis fait avoir, rien qui ressemble de près ou de loin à la biographie d'un reptile bouffeur de pizzas mais donc du peintre du même nom (foutus copieurs). Et en fait j'me suis fait re-avoir, parce qu'il s'agit surtout d'un prétexte pour raconter d'autres trucs.


J'vous vois venir, vous vous attendez à c'que je saigne la démarche et tout mais que nenni mes frères. En toute objectivité ce bouquin déchire. L'histoire de Michelangelo, c'est un prétexte. Coucou la marionnette qui tisse sa trame pour que dans le fond du décor, s'installe l'amour d'un pays, la douleur de l'oubli, du deuil et de l'ivresse de l'amitié. Finalement les thèmes abordés prennent une grande importance dans la narration et c'est écrit avec beaucoup de respect, de poésie et de précisions. Du coup on finit par s'en foutre de la bio et la fiction nous séduit façon t'avais rien vu venir !


En fait c'est Michelangelo qui part en Carrare afin de choisir du marbre pour le tombeau du Pape. Je sais, je sais ça a pas l'air bandant dit comme ça, mais en fait avant de se rendre là bas il apprend la mort d'un ami prêtre qui le fascinait, au point d'être incapable de le toucher pour le disséquer (ben ouais Michel-Ange il découpait la viande aussi t'as vu ?). Cette mort le hante, lui rappelle des souvenirs encore confus. A Carrare, le sculpteur mettra longtemps avant de se lier d'amitié avec un gosse de six ans qui a perdu sa mère. Cette relation va lui servir de thérapie et soigner les douleurs enfouies, se livrant à une introspection fascinante.


Bizarrement j'ai dévoré le bouquin comme un polar, hyper curieux de savoir ce qui allait se passer. L'auteur peint (ouais carrément) le métier de tailleur de pierres, la chaleur et la région de Carrare comme si elle revenait d'un voyage avec le Doc Brown et nom de Zeus, ça donne envie d'aller y passer ses prochaines vacances.


Voilà le genre de bouquin qui paye pas de mine au premier abord, qui prétend pas non plus être LE best of de la rentrée mais qui vous fera passer un sacré bon moment. Je suis confus, je pensais que j'allais enfin pouvoir ressortir ma bile et gueuler à tout va. Et là j'ai pas matière à.


Bien ouej Léonor, voilà du bon taff de fait. Vu que c'est le seul bouquin qui sort chez Wespieser pour la rentrée , je pense qu'on peut largement se pencher dessus. C'est pas gros et ça prend absolument pas la tête. Nickel quand il fait 78°C dehors et que t'as pas le courage de faire quoique ce soit. A lire avec un petit verre de pif et des tartines à l'huile d'olive.

LouKnox
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le 3 juin 2020

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Lou Knox

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