L'aspect répugnant du métier de mac, qui de toute évidence consiste à réduire en semi-esclavage des prostitués en les terrorisant et en les manipulant, n'est pas ce qui m'a dérangé dans ce livre. Je considère que c'est le droit de l'auteur d'écrire sur ce sujet, avec l'angle qu'il souhaite privilégier.
Non ce qui m'a dérangé, c'est que les histoires de l'ami Slim ne sonnent pas justes; c'est de toute évidence partiel...et partial. D'ailleurs l'auteur le souligne dans son avant propos: il ne dira pas tout, ce qui biaise complètement son livre.
On est donc ni dans une autobiographie, ni dans un roman....on est juste dans la vie fantasmée de l'auteur; et c'est très pauvre. Et alors cette histoire de QI de 175...risible, ou alors moi j'ai 320 et Einstein 550. L'histoire du travesti idem, les shoots de coke idem, la prison idem tout ça sonne franchement faux.... Et tout est dans ce même registre de semi-vérités, une sorte d'entre deux mythomaniaque désagréable à déchiffrer.
Quand on lit Kerouac, ou Hubert Selby Jr, le sentiment de véracité est infiniment supérieur à ce qu'on ressent à la lecture de ce livre.
Alors après c'est bien écrit et bien rythmé, mais moi je n'y crois pas. Du tout.