Les dix premières pages sont pas mal : l'arrivée au monde d'un petit garçon, une belle écriture, de l'émotion.
De l'esbroufe.
C'est l'histoire d'un couple sans intérêt. Elle, photographe, une emmerdeuse de première. Belle et désirable selon le narrateur.
Lui, snob, égocentrique. Un véritable enfoiré qui va lui faire un gosse sans lui demander son avis, en cachant sa plaquette de pilules.
Bref. Ils vont s'aimer puis se séparer et elle, va même mourir (je ne spoile rien, on le sait dès le début). Ce qui nous vaut un roman en flash back où ils se courent après dans des endroits terriblement chics au milieu de gens très bien sapés et follement drôles.
C'est atterrant. On s'ennuie sans jamais apprécier ce couple de snobs qui échange des phrases idiotes au milieu de soirées mondaines où les cocktails ont des noms compliqués.
Rien ne nous est épargné : des clichés sensuels d'une affligeante banalité, la leçon d'art contemporain vulgarisé pour nous pauvres mortels, la rencontre avec un bellâtre bronzé, certes mieux foutu que le narrateur, mais tellement plus con.
La rencontre avec les requins est grotesque. Le héro se gargarise de ses émotions, se regarde écrire en nous montrant bien comme il a peur mais comment finalement il va dépasser tout ça et en revenir plus fort. Lui qui était déjà si sensationnel...
Bref. Sauf si vous rêvez d'adopter un requin-marteau, mettez un coup de palme et allez voir plus loin.