Une comédie bien moins hilarante que les classiques tels que Les Guêpes ou Lysistrata, mais qui a le mérite de proposer une conception intéressante de l'argent : une apologie de la pauvreté, en tant qu'elle pousse les hommes à se surpasser pour obtenir les biens nécessaires - et une critique de la richesse, qui, en mettant tous les hommes sur un pied d'égalité, ôte l'envie de pourvoir à ses besoins en travaillant, ôte l'envie de sacrifier aux dieux, ôte les vertus humaines, en un mot. Mais comme toujours chez Aristophane, on ne sait pas trop sur quel pied danser : de qui prend-il le parti ? Comment faut-il comprendre Ploutos ? Est-ce un éloge paradoxal ou définitivement, un texte satirique et polémique qui crache gentiment sur toutes les déviances de son temps ?
Dans tous les cas, c'est un texte à dimension morale, économique, qui est toujours utile à placer dans un devoir sur l'économie athénienne. Pas indispensable, mais original !