La poésie d'Efrain Huerta, la plupart du temps composée en vers libres, se révèle dans ce recueil lyrique, toujours métaphorique, parfois surréaliste.
Quelquefois dangereux, souvent heureux et sans conteste érotique, le sentiment amoureux pour Huerta est un protagoniste à part entière associé à des images inspirées de la nature où de la beauté d'une ville, favorisant la réflexion et l'introspection mais jamais la contemplation.
Huerta suggère un amour actif, porteur de sens : un sentiment-mouvement, une quête de soi, de l'autre et de l'entendement du monde.
Ciudad que llevas dentro
mi corazón, mi pena,
la desgracia verdosa
de los hombres del alba,
mil voces descompuestas
por el frío y el hambre.
Ciudad que lloras, mía,
maternal, dolorosa,
bella como camelia
y triste como lágrima,
mírame con tus ojos
de tezontle y granito,
caminar por tus calles
como sombra o neblina [...]