Une introduction idéale à la poésie chinoise
C'est en 1862, que parut cette première traduction française, réunissant un florilège des plus grands poètes de l'époque Tang ( 唐朝); époque que l'on reconnait comme l'apogée de la forme poétique chinoise. On y trouvera une fort utile introduction d'Hervey-Saint-Denys sur "L'art poétique et la prosodie chez les chinois"; introduction indispensable si l'on considère les difficultés intrinsèques à la traduction. La restitution de cet art poétique unique semble présenter en effet et pour bien des raisons des difficultés quasi insurmontables, que des traductions plus récentes semblent avoir voulu démontrer par l’absurde de leurs affligeantes vacuités. C’est donc bien par la grâce du talent poétique et littéraire qui lui était propre qu’Hervey-Saint-Denys nous permet d’avoir un aperçu effectif de l’art de Li Po (Li-Taï-Pé ou Lǐ Bái , 李白), Tu Fu (Thou-Fou ou Du Fu , 杜甫) et de quelques autres parmi les plus grands poètes de cette époque (618-907). On notera que c’est de ce moment de civilisation, remarquable à bien des égards, que le Japon puisera l’essentiel des structures fondatrices de sa propre histoire ; l’architecture des temples et bâtiments de Nara, par exemple, étant directement d’inspiration Tang. Architecture que l'on aura beaucoup plus de difficultés à retrouver en Chine, désormais.