Pot-Bouille m'a assommé.
Le concept me séduisait, pourtant. J'aimais l'idée d'un roman à travers lequel Zola mettrait le doigt sur la crasse bourgeoise, déployant son inépuisable narrateur omniscient pour mettre à jour les manipulations et les vices du Paris hypocrite.
Alors oui, c'est ce qu'il fait. Mais j'avoue avoir souvent décroché, et pour une raison en particulier : il y a trop de personnages. Cette remarque semble provenir d'une copie de gamin donnant son avis à l'école obligatoire, mais... c'est exactement ce que j'ai ressenti, et m'autorise donc cet élan de candeur. Je me suis noyé dans cet océan de familles, de maîtresses et de concierges ; j'ai dû me faire violence pour ne pas sauter de nombreux paragraphes, lassés par des précisions lourdes, des tiques narratifs, des dialogues fades...
Extrêmement solide dans sa structure, suivant somme toute le projet initial avec brio, Pot-Brouille n'en reste pas moins, à mon sens, une lecture pénible que les rares passages d'anthologie n'ont pas suffit à égayer.