Zola : pire agent immobilier de l'année
Le principe du roman est assez classique : raconter en parallèle et dans leurs croisements quotidiens les vies de plusieurs familles vivant dans le même immeuble. En Stéphane Plaza du XIXème, Zola décrit à grands traits colorés, le dos droit et les bras tendus, les appartements des moulures des plafonds aux recoins des placards, les robes de ces dames dont le moindre ruban est arraché à la goutte de sueur du front paternel ou la larme du pauvre exploité, les bibelots et les clins d’œil qui cachent toujours une autre idée derrière la première impression... Car comme toujours chez Zola, les personnages sont tous plus pourris les uns que les autres, transpirant dans leurs cols et leurs crinolines la malhonnêteté, le mensonge, le stupre, la tromperie, l'envie, l'orgueil, le dédain... Les rares personnages susceptibles d'être sauvés de cette crasse morale ne le sont finalement que pour tomber dans le rôle de dupes. Et souvent dupes de leur propre famille comme le triste M. Josserand, père Goriot exploité à sa table de travail, la plume plus haute que le haut de son crâne, pour payer les multiples robes de ses affreuses filles à marier.
Bon, à part ça, le numéro 6 est libéré, je vous inscrit pour les visites ?