Adroite comédie sociale, bien menée avec des bourgeois bien ridicules, les passages d'Auguste prenant une décision sont à marquer d'une pierre blanche. Un livre qui s'emballe et s'étoffe agréablement après un début que j'ai trouvé assez lent (certains Zola ont une mise en place plus excitante, à mon goût...), avec une belle articulation entre les différents étages, presque cent ans avant une tentative semblable, dans l'argument et pas l'exécution, de M'sieur Perec. D'ailleurs, il est amusant de voir les thèmes qui ressortent également dans l'un et l'autre (personnellement, le tapis rouge, qui ne monte pas jusqu'en haut, m'a immédiatement rappelé le bon vieux Georges), montrant que certains aspects de classe ne changent pas, en Empire ou en République...
On en oublie presque le Rougon-Macquart de l'épisode, Octave, qui se réserve un rôle plus important dans le volume qui suit !
Big up aux scènes avec les servantes, ça met du baume au coeur. Même si après une dizaine de Zola lus, on commence à se dire qu'il n'y a rien au monde sinon des gens méchants et des gens trop faibles...